Évaluer l’incertitude pour fiabiliser les résultats
Derrière chaque mesure réalisée se cache une réalité essentielle : le résultat fourni par un instrument n’est jamais totalement exact. Il comporte toujours une marge d’erreur.
L’incertitude de mesure permet d’appréhender et de quantifier cette marge, pour mieux interpréter les résultats obtenus.
Une méthode éprouvée : les « 5 M »
Pour identifier les différentes causes potentielles d’erreurs, nous utilisons la méthode dite des « 5 M », qui classe les contributions aux incertitudes selon cinq axes :
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Main d’œuvre
L’intervention de l’opérateur peut influer sur la mesure. Par exemple, la pression exercée sur un pied à coulisse peut faire varier le résultat. -
Méthode
Est-elle bien adaptée à la grandeur mesurée ? Est-elle claire et facilement reproductible ? -
Matière
L’objet mesuré peut contribuer à l’incertitude, notamment en raison de sa stabilité ou de son comportement dans le temps. -
Matériel
L’instrument de mesure et l’étalon utilisé ont leur propre contribution à prendre en compte. -
Milieu
L’environnement (température, hygrométrie, vibrations…) peut également affecter la mesure.
Quantifier chaque contribution
Une fois les sources d’incertitude identifiées, l’étape suivante consiste à les évaluer de manière quantitative. Cela peut être réalisé :
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par des analyses statistiques (mesures répétées),
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à partir des données techniques des équipements ou des certificats d’étalonnage,
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ou encore via des essais expérimentaux, en modifiant certaines conditions pour observer leurs effets.
Le cadre de référence : le Guide GUM
Après avoir estimé l’ensemble des composantes, nous appliquons les recommandations du Guide GUM (Guide to the Expression of Uncertainty in Measurement), publié sous la référence JCGM 100:2008(F). Ce document de référence internationale fournit une méthode structurée pour combiner les différentes contributions et déterminer l’incertitude globale.
